Normalement, les urines ne doivent contenir que moins de 50 mg par litre de protéines par jour, car ces derniers sont filtrés par les reins. Donc, il convient de diagnostiquer rapidement lorsque la concentration des protéines est élevée afin d’en trouver les causes. Dans certains cas, la protéinurie élevée se résout toute seule parce que ses causes sont anecdotiques. Toutefois, il y a d’autres cas dans lesquels ce problème persiste et doit mériter un traitement particulier. Dans cet article, voici tout ce qu’il faut savoir pour faire baisser les protéines dans les urines !
À propos de la protéinurie
La protéinurie, c’est quoi ?
On parle de protéinurie lorsqu’il y a une présence anormalement élevée de protéines dans les urines. L’albumine et la mucoprotéine de Tamm-Horsfall sont des protéines qui doivent être sécrétées au niveau du rein. Mais lorsqu’il y a une présence excessive de ces protéines, cela peut révéler des problèmes médicaux tels qu’une infection urinaire, une uropathie ou encore une néphropathie.
Généralement, une protéinurie peut se révéler lors d’un bilan de santé lorsqu’on procède à une bandelette urinaire. Ainsi, dès lors que le résultat affiche une concentration élevée de ces protéines, on préconise souvent une analyse de la protéinurie sur 24 heures. Il s’agit ici d’une analyse approfondie en laboratoire pour connaître précisément la nature et la concentration de chaque protéine dans les urines.
Les risques de la protéinurie sur la santé
Comme énoncé dans l’introduction, certains cas de protéinurie sont bénins. Par exemple, lorsque la personne concernée a de la fièvre ou a pratiqué un exercice physique intense. C’est aussi le cas en cas de stress. La protéinurie orthostatique est également sans danger. Il s’agit d’une protéinurie qui se révèle chez l’enfant lorsqu’il urine debout. Dans toutes ces circonstances, aucun traitement n’est exigé.
Outre ces types de protéinurie physiologique, il y a aussi la protéinurie pathologique. À ce stade, elle peut être abondante et s’accompagner d’autres signes tels que l’œdème des membres ou du visage. Une forte concentration de protéines dans les urines peut également révéler une maladie rénale (diabète, insuffisance rénale, polykystose rénale), une maladie cardiovasculaire (hypertension artérielle), une infection urinaire ou une maladie hématologique. Par ailleurs, il est possible qu’il s’agisse d’une intoxication médicamenteuse.
Les méthodes pour parvenir à faire baisser les protéines dans les urines
Faire un bilan de ses urines
Cette méthode est systématiquement préconisée par votre médecin dès lors qu’il constate un taux de protéines anormal dans les urines. Cela permet de diagnostiquer la cause sous-jacente et le type de protéinurie dont vous souffrez. Cela peut être une échographie rénale, une analyse sanguine, un examen cytobactériologique des urines (ECBU), une mesure de la tension artérielle ou autres encore.
Adopter une alimentation équilibrée
Lorsque la protéinurie persistante est associée à un problème rénal, vous devrez prendre les mesures nécessaires pour faire baisser votre tension artérielle. Et pour cause, l’hypertension artérielle contribue aux problèmes de reins. Donc, essayez d’abord de réduire le sel dans votre alimentation. De plus, vous devrez également faire attention au taux de cholestérol. Lorsque ce dernier est élevé, des plaques vont se former dans les artères pour faire augmenter votre tension artérielle. Il est aussi judicieux d’arrêter de fumer. Cela ne fait que favoriser les maladies cardiovasculaires. Enfin, il faut éviter les régimes hyperprotéinés.
Boire suffisamment d’eau
Quel que soit le type de votre protéinurie, il est recommandé de boire une quantité suffisante à vos besoins journaliers. À titre informatif, cela doit être au moins un litre d’eau par jour. En effet, cela va permettre de faciliter le rôle des reins. D’autant plus que l’eau vous procure de nombreux bienfaits sur la santé.
Réduire, voire se priver des produits diurétiques ou laxatifs
Certains compléments alimentaires et produits à base d’herbes chinoises peuvent avoir de l’impact sur vos reins. Si vous pouvez vous en priver, tant mieux. Sinon, il est judicieux de jeter un œil sur leur composition pour respecter le taux de cholestérol et la concentration de sel exigés.
Faire attention à l’automédication
Soyez vigilant sur les médicaments en vente libre. C’est le cas des anti-inflammatoires tels que l’aspirine ou des analgésiques tels que le paracétamol. Consommés régulièrement et à forte dose, ils peuvent représenter un danger pour vos reins. Ce qui aura certainement un impact négatif sur la concentration des protéines dans les urines.
Qu’en est-il de la protéinurie pendant la grossesse ?
Lors d’une grossesse, la protéinurie est naturellement très élevée. Cela ne signifie pas que vous pouvez la négliger. Au contraire, pendant les premiers mois, il faut suivre de près la concentration des protéines dans l’urine. Et pour cause, cela peut perturber le bon fonctionnement des reins et causer de nombreuses complications comme la pré-éclampsie. Cette dernière est une situation à risque aussi bien pour la femme enceinte que pour son bébé. Donc, il est important de demander l’avis de votre médecin et de faire des examens si c’est nécessaire.